Le cancer du col utérin est responsable d’environ 1100 décès par an et son pronostic se dégrade puisque le taux de survie à cinq ans est en diminution.
Il est secondaire à un infection par le papillomavirus ou HPV : il s’agit donc d’une maladie sexuellement transmissible.
Il existe près de 200 types de HPV classés à risque oncogène faible et responsables d’anomalies bénignes du col, des verrues génitales (condylomes) et des papillomes laryngés,
ou haut et responsables de développement des cancers du col ou anogénitaux ou oropharyngés.
Le pic de prévalence de l’HPV est à l’âge de 18 ans, la majorité des infections devenant ensuite indétectable un à deux ans après.
En cas de persistance de l’infection après deux ans, le pic d’incidence des lésions précancéreuses est observé à 10 ans et celui des lésions cancéreuses 10 à 30 ans après l’infection.
Les lésions précancéreuses sont classées en deux catégories LSIL pour lésion de bas grade et HSIL pour lésion de haut grade.
Les lésions LSIL régressent spontanément dans 70 à 80 % des cas.
Les lésions HSIL (anciennement dysplasie modérée) dans 55 % des cas tandis que les HSIL (anciennement dysplasie sévère) sont de véritables lésions à haut risque de transformation cancéreuse
Or la prévalence de l’HPV chez les femmes en péri ménopause est d’environ 9 % avec un âge médian de diagnostic du cancer du col de 53 ans.
C’est dire la nécessité d’un dépistage efficace basé par sur la réalisation de tests HPV très sensibles complétés en cas d’anomalies par un frottis classique qui lui est plus spécifique.
Pour cela, il est recommandé de prescrire un traitement oestrogénique oral ou vaginal pendant quelques semaines afin de traiter l’atrophie muqueuse habituelle chez la femme ménopausée et qui diminue la qualité du diagnostic