SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques : traité au-delà de l’infertilité Le SOPK concerne 15 à 20 % à 25 % des femmes en âge de procréer : c’est une des principales causes d’infertilité. Ses causes sont mal connues avec vraisemblablement des facteurs génétiques (il existe des formes familiales), congénitaux et aussi tels que les petits poids de naissance ou le surpoids pubertaire. Mais son association dans 70 % des cas à une insulinorésistance expose à des conséquences éventuelles sur la santé, notamment cardio-vasculaire.
Il est caractérisé par l’existence
d’irrégularités des cycles(absence de règles ou cycle très longs),
d’anomalies biologiques : hyper androgènie clinique ou biologique (augmentation de la testostérone libre et de l’androstenedione),élévation de la LH et de l’AMH,
d’un aspect multi folliculaire en échographie.
Cependant il existe aussi une augmentation de l’insulinémie par augmentation de l’insulino résistance associée à une augmentation du glucose, des triglycérides, du LDL cholestérol et à une diminution de l’IGF BP.
Or, l’insulinorésistance est un des éléments du syndrome métabolique qui favorise le diabète de type deux, l’athérosclérose et les pathologies cardio-vasculaires via une augmentation de la graisse viscérale responsable d’une libération excessive de lipides dans la circulation et donc une accumulation de ceux ci notamment dans le foie et les muscles ce qui y limite les effets de l’insuline.
Il existe d’ailleurs une corrélation entre l’obésité abdominale, l’insulinorésistance et la surmortalité ainsi qu’une association avec le risque de cancer du sein et de l’utérus. Cette insulinorésistance est aussi responsable d’apnée du sommeil, de troubles psychosociaux (syndrome dépressif, conduites addictives par rapport à l’alimentation), des problèmes esthétiques liés à l’acné, la pilosité, l’alopécie ou le tour de taille. La prise en charge ne saurait donc se limiter à l’infertilité.
À ce sujet, il est préférable de parler d’hypofertilité puisque les femmes atteintes d’un SOPK sont fertiles mais avec des ovulations moins fréquentes. Il importe donc de réduire l’insulinorésistance et l’ hyper androgénie. L’exercice physique et le rééquilibrage alimentaire qui visent à faire baisser le poids sont le seul traitement de fond de l’insulinorésistance. Ils améliorent tous les marqueurs biologiques et cliniques (tour de taille, cycles).
La metformine améliore la sensibilité à l’insuline Le myoinositol favorise la consommation de glucose en augmentant la sensibilité à l’insuline et diminue les taux de testostérone : il a donc un impact positif sur les perturbations métaboliques ainsi que sur les cycles. La pilule qui, artificiellement, régularise les cycles et améliore l’acné et la pilosité.