Troubles des règles à l’adolescence : absence de règles, règles douloureuses, règles abondantes.

Aménorrhée primaire : il s’agit d’une absence de survenue des règles.
Si les deux ou trois premières années suivant les premières règles sont marquées par des cycles irréguliers, l’absence de règles à 15 ans peut masquer l’existence d’une pathologie qu’il faut donc rechercher.
Le diagnostic s’appuie sur

  • l’interrogatoire : âge des premières règles, antécédents familiaux de troubles du développement pubertaire ou de la fertilité, d’anorexie
  • l’examen clinique notamment le développement staturopondéral, l’existence d’une pilosité anormale, d’un écoulement lacté des seins
  • des examens biologiques notamment des dosages hormonaux explorant la fonction de l’hypophyse, des ovaires, de la thyroïde et des surrénales (PRL, estradiol, FSH, LH, AMH, testostérone, 17 hydroxy progestérone, cortisol)
  • l’échographie voire l’I.R.M.

En cas d’impubérisme avec FSH élevée, il faut évoquer le diagnostic d’insuffisance ovarienne périphérique d’origine volontiers génétique (Turner, dysgénésie gonadique), mais parfois auto-immune ou iatrogène.
En cas d’impubérisme à FSH normale ou basse, l’origine est en règle générale centrale (hypogonadisme hypogonadotrophique, hyper prolactinémie, anorexie, radio ou chimiothérapie).
Le traitement mis en place est alors un traitement oestroprogestatif.
Si le développement pubertaire est normal, alors le bilan retrouve rarement une anomalie congénitale de l’appareil génital, plus souvent des pathologies à type d'hyperplasie des surrénales, d’hypercorticisme, d'hyperprolactinémie, de dysthyroïdie ou d’ovaires polykystiques. Une hyperandrogénie y est alors associée.
Le traitement sera cosmétique et oestroprogestatif éventuellement complété par un traitement spécifique de la cause.

Dysménorrhée : les règles douloureuses sont souvent responsables d’un impact important sur la qualité de vie de la femme, notamment d’absentéisme scolaire.
En règle fonctionnelles et s’amendant avec le temps, elles peuvent être dues à une cause sous-jacente (endométriose, malformation utéro vaginale).
L’interrogatoire précisera l’âge des premières règles, le caractère primaire ou secondaire de la dysménorrhée, sa stabilité ou son augmentation dans le temps, la notion d’antécédents familiaux notamment endométriosiques et la pratique d ‘examens complémentaires au premier rang desquels l’échographie.
Le traitement sera à base d’anti-inflammatoire non stéroïdien, de progestérone ou de traitement oestroprogestatif (pilule).

Les règles abondantes : encore une fois généralement fonctionnelles et secondaires à un manque de progestérone physiologique dans cette période de la vie de la femme et là encore s’amendant avec le temps, elles peuvent être secondaires à une cause sous-jacente (anomalie de la coagulation, prise de médicaments, exceptionnellement tumeur ovarienne ou utérine).
Elles sont responsables de fatigue par anémie secondaire à la carence en fer.
Le traitement est basé sur l’apport de fer parfois en perfusion, des transfusions dans les formes extrêmes, mais surtout sur la diminution des règles par des traitements tels que la progestérone, la pilule ou l'exacyl.