Ces derniers temps, les médias se sont fait l’écho d’un risque accru de méningiomes sous traitement par androcur.
Les méningiomes représentant 30% des tumeurs cérébrales primaires extra-axiales. Ils sont favorisés par le sexe féminin, certaines prédispositions génétiques, l’exposition aux radiations ionisantes.
Ce sont des tumeurs bénignes dans 90% des cas, hormonodépendantes. Ainsi, elles augmentent pendant la grossesse et diminuent après l’accouchement.
Les tumeurs exprimant les récepteurs à la progestérone, qui sont celles observées sous traitement par progestatifs, sont de pronostic plus favorable.
L’androcur est un médicament de la classe des progestatifs. C’est le traitement de référence de l’hirsutisme et il est donc intéressant en cas d’ovaires polykystiques OPK.
Donc, il faut discuter la balance bénéfice risque : hyperpilosité sévère – androcur et respecter les nouvelles règles de prescription à savoir : réévaluer la dose tous les 6 mois en visant la dose minimum efficace, sans oublier l’intérêt de la spironolactone : dose initiale de 50 mg jusqu’à 100mg en surveillant le K+ et la TA, et, en cas d’initiation du traitement, prescrire une IRM préalable puis à 5 ans puis tous les 2 ans.
Cependant, il ne faut pas oublier que :
- le risque est dose dépendant : il n’apparaît qu’à partir d’une dose cumulée de 5 g soit seulement après 5 ans de traitement !!! et augmente un peu en cas de prescription associée d’œstrogène et avec l’âge de la patiente. Sans oublier qu’il existe des comprimés dosés à 10 mg dans certains pays !!!!!………
- la tumeur régresse à l’arrêt du traitement.
- l’hyperpilosité lorsqu’elle est légère à modérée, peut aussi bénéficier de traitement comme la contraception oestroprogestative, éventuellement associée à la spironolactone, en complément des mesures complémentaires : photoépilation, électrolyse.
- la prise de la pilule diane n’est associée à aucun sur risque !!!