Les androgènes sont les hormones mâles :

  • La DHEA fabriquée par les surrénales,
  • L’androsténedione ou A d’origine mixte (ovaires et surrénales),
  • Surtout la  Testostérone ( T) : synthétisée par les ovaires, elle circule sous forme libre (2%) ou  liée à l’ albumine 31%) ou à une protéine appelée :SHBG( 66% ).
    Seule sa forme libre est active en se transformant en dihydrotestostérone ( DHT).

2/3 de la T  proviennent de la conversion périphérique de A et DHEA en T et 1/3 des ovaires.

Certes la DHEA a une activité propre mais l’activité androgénique est essentiellement celle de la T.

La sécrétion des androgènes est supérieure à celle des oestrogènes !!!  elle baisse progressivement  dès 30 ans et à 50 ans, elle est réduite de 50% !!!: c’est donc dire qu’il existe chez la femme un déficit androgénique lié à l’ âge.

Or, les androgènes interviennent directement  sur la libido, le bien être, la masse musculaire, le tissu osseux et la silhouette.

Cela souligne  l’importance de prendre en charge un éventuel déficit notamment au moment de la ménopause dans une période où la qualité  de vie de la femme est déjà volontiers altérée..

En effet, dans cette période, la baisse naturelle des oestrogènes crée un climat faussement androgénique dominant en diminuant la SHBG donc en augmentant la proportion relative  de T libre, masquant ainsi la baisse naturelle des sécrétions d’hormones mâles…..

Mais l’instauration d’un THS, en remontant les taux d’oestrogènes et de SHBG va diminuer celui de la T. !!!  créant ainsi une hypoandrogénie vraie.

Il faut donc en rechercher les signes car le diagnostic est essentiellement clinique :

  • Dysfonction sexuelle c’est  dire : baisse de la libido, difficulté à atteindre l’orgasme, dyspareunie, diminution de la capacité à ressentir du plaisir voire souffrance lors des activités sexuelles,
  • Fatigue anormale et inexpliquée,
  • Troubles de l'humeur, de la mémoire,
  • Diminution du bien être, de la joie de vivre, de la force musculaire

Et confirmer si nécessaire le diagnostic par des dosages hormonaux : les taux sont alors dans le tiers inférieur ou en dessous des taux normaux.

Bien sûr, il faudra être attentif à l’environnement personnel ou professionnel ( stress, difficultés familiales etc …), rechercher des antécédents de maladie chronique, de castration,  la prise de certains médicaments ( antidépresseurs) qui pourraient éventuellement rendre compte à eux seuls des plaintes exprimées et apporter toute l’ aide spécifique nécessaire.

Dés lors que le diagnostic est posé, la prise en charge est basée sur le rétablissement d’un équilibre hormonal satisfaisant en prescrivant :

  • des oestrogènes locaux pour lutter contre la sécheresse vaginale, la dyspareunie  ou sous forme de THS pour prendre en charge les signes plus généraux de la ménopause : fatigue, baisse du moral, troubles du sommeil etc. et ainsi créer un climat de mieux être.
    Mais en sachant que les oestrogènes seuls ont peu d’effet sur la libido.
     
  • surtout des androgènes : DHEA, T. Bien prescrits, ils sont dénués d’effet indésirable, notamment à type de pilosité, acné, raucité de la voix.

volontiers de la vit D qui potentialise l’action des androgènes.

Ainsi, la qualité de vie de la femme est aussi conditionnée par les androgènes.

Prendre en charge une hypoandrogénie éventuelle c’est l’aider à améliorer:

  • Sa joie de vivre et son bien être,
  • Sa fonction sexuelle,
  • Ses capacités cognitives et son moral,
  • Sa silhouette en diminuant le taux de graisse et augmentant le tissu maigre,
  • Sa peau,
  • Son capital osseux.