Dr Olivier Chevallier, gynécologue à Paris 16 vous explique la ménopause.
La ménopause, qui survient généralement à l'âge de 51 ans, se définit comme l'arrêt de la fonction ovarienne.
Contrairement aux idées reçues, la ménopause n'est donc pas le moment où une femme voit ses règles disparaître mais bien la période qui commence avec cette disparition et durera jusqu'à la fin de sa vie : une femme vit donc un tiers de sa vie en état de ménopause.
Dans la mesure où les oestrogènes sont omniprésents chez la femme, « de la racine des cheveux à la plante des pieds », leur carence s'accompagne volontiers de manifestations pouvant altérer la qualité de vie de la femme dans toutes ses dimensions : physique, psychologique, intellectuelle, morale et sexuelle, mais aussi l'exposer à des risques éventuels, notamment de nature cardiovasculaire et ostéoporotique.
Ces perturbations peuvent être spectaculaires et alors lourdes de conséquences, entraînant le sentiment douloureux d'« être vieille », de « ne plus y arriver » alors même que les exigences de la vie restent les mêmes. Et ce d'autant que la cinquantaine est volontiers marquée par les problèmes de santé des parents, le départ des enfants, des difficultés professionnelles....
Certes, la ménopause n'est pas une maladie, mais tous ces éléments en font une période importante de la vie où la femme est volontiers fragilisée et a besoin d'être soutenue. Or, il n'y a pas de fatalité car il existe des moyens efficaces et sûrs de l'aider.
Ainsi, dans le dialogue et l'écoute, la consultation de ménopause est l'occasion d'une véritable information et d'un bilan de santé personnalisés qui, rappelant la nécessité du suivi, cherche à connaître le vécu de la femme replacée dans son environnement, évalue ses risques éventuels et lui expose les possibilités de prise en charge « à la carte », en lui rappelant qu’elle doit se sentir totalement libre de ses décisions.
Le dialogue portera sur des conseils de prévention, d'hygiène de vie (alimentation, activité physique…), voire une prise en charge thérapeutique plus spécifique.