La ménopause est la conséquence de l'arrêt de la fonction ovarienne.
L'âge moyen de sa survenue est 51 ans.
Alors, la femme n'a plus d'ovulation et donc plus de fonction de reproduction et ne sécrète plus d'hormones sexuelles, c'est à dire d'oestrogène et de progestérone.


C'est d'ailleurs, cette carence hormonale qui explique les manifestations, parfois importantes, qui apparaissent à ce moment.
En fait, ces manifestations sont quasi exclusivement liées à l'absence d'oestrogène et pas à celle de la progestérone.
Or, les récepteurs aux oestrogènes sont présents quasiment partout dans l'organisme de la femme: bien sûr au niveau des organes génitaux, de la peau, mais aussi de l'appareil digestif ou cardiovasculaire, de l'appareil urinaire ou ostéoarticulaire, du système nerveux etc.. , bref de la plante des pieds à la racine des cheveux.
C'est ce qui rend compte de la variété des symptômes dont la femme peut se plaindre, qui peuvent altérer, parfois grandement, sa qualité de vie et dont la durée et l'intensité sont imprévisibles.
C'est ainsi que la femme peut souffrir de bouffées de chaleur, de sueurs nocturnes, de fatigue, de sécheresse vaginale, de troubles urinaires mais aussi de vertiges, de maux de tête, de palpitations, de troubles de la mémoire et de la concentration, de déprime, de douleurs ostéoarticulaires, de prise de poids….
Rares sont les femmes qui échappent à ces manifestations.


Lorsque ces symptômes sont jugés par la patiente comme gênants, voire invalidants, il est alors utile voire important de lui apporter une aide.
L'homéopathie et les produits à base de plante (soja, sauge, bourache ...) peuvent  soulager la femme en cas de signes légers.
Lorsque la plainte est sévère, la solution consiste à proposer à la femme la prise d'un traitement hormonal substitutif.
La base de ce traitement est très simple puisqu'elle consiste à apporter à la patiente de que ses ovaires ne fabriquent plus.
Le traitement est constitué d'hormones identiques aux hormones naturelles, c'est à dire d'oestrogène: le 17 B estradiol sous forme de gel, patch ou comprimé et de progestérone: utrogestan ou duphaston en comprimés. C'est le THS à la française.
Il est donné sous forme séquentielle reproduisant les cycles dans la phase initiale de la ménopause puis volontiers sous forme continu au bout d'un certain temps lorsque la femme ne souhaite plus avoir ses règles.
L'utilisation de ces hormones naturelles apporte une sécurité d'utilisation à la patiente puisqu’il ne s’accompagne pas d’un risque de thrombose.

L’éventualité d’un sur-risque de cancer du sein associé à la prise d’un THS est un problème largement débattu. Il est maintenant possible de dire qu’il est tout à fait négligeable voire nul lorsque le THS est prescrit selon les habitudes françaises.
D’ailleurs, selon les recommandations actuelles, le THS peut être pris tant que la femme en ressent le besoin.

Dans tous les cas, la ménopause n’étant pas une maladie, la décision de prendre ou non un THS relève de la liberté de choix de la patiente. Une information personnalisée lui aura été donnée sur les tenants et aboutissants de la ménopause, les éventuels risques auxquels la ménopause l’expose, notamment cardiovasculaire et osseux et les modalités de sa prise en charge.