Dr Olivier Chevallier, gynécologue à Paris 16 vous présente les différentes pilules des dernières generations.
La pilule est un médicament contraceptif oestroprogestatif., associant une molécule d' éthynilestradiol à dose variable( 15, 20, 30 et 50 gamma) et une molécule dérivée de la progestérone.
Elles sont dites monophasiques quand tous les comprimés sont les mêmes, bi ou triphasiques quand la plaquette contient 2 ou 3 types de comprimés donnés en phases successives.
Les pilules sont classées par génération suivant le progestatif qu'elles utilisent:
- noréthistérone: pilule de 1ère génération ( triella)
- norgestrel, lévonorgestrel : pilule de 2è génération (minidril, adépal, trinordiol, leeloo, ludéal, stédiril et leurs génériques.)
- désogestrel, norgestimate, gestodène: pilule de 3è génération ( harmonet , méliane, carlin, minulet, triminulet, mercilon, varnoline, triafemi, effiprev, désobel., cilest, cycléane, phaeva, minesse, monéva..et leurs génériques)
- drospérinone, chlormadinone, diénogest, nomégestrol acétate: pilule de 4è génération (jasmine,jasminelle, qlaira, yaz...et leurs génériques).
- Le patch (évra) et l'anneau ( nuvaring) sont assimilés à des contraception de 4è génération.
A propos de la notion de sur-risque thrombo embolique , c'est à dire de caillot formé dans un vaisseau, associé aux pilules de 3é et 4è génération, il faut distinguer:
- le risque artériel ( infarctus, accident vasculaire cérébral): il est nettement inférieur à celui des pilules de 1ère et 2è génération et ce quelle que soit la dose d'éthynilestradiol utilisée ( à l'exception de la dose 50 gamma quasiment inutilisée) et la voie d'abord
- le risque veineux: il est effectivement 1,5 à 2 fois supérieur à celui des pilules 2 ème génération
Il est donc important de rappeler que:
La balance bénéfice risque des ces pilules de dernière génération reste très positive.
Il n' y a aucune raison de les arrêter si elle sont utilisées depuis plus de 6 à 12 mois.
Leur prescription , comme celle de toute pilule, doit respecter les contrindications éventuelles.
Le tabac, le surpoids et l'âge sont des facteurs de risque, et ce quelque soit le type de pilule.
Enfin, ces données ne concernent pas les pilules à base d’œstrogène naturel (zoely, qlaira) dont on peut penser qu’elles n’ont pas d’effet thrombogène.