En dehors de la contraception par préservatif ou de la vasectomie, la contraception est en règle assumée par la femme.
Celle-ci a à sa disposition une contraception hormonale oestroprogestative ou OP, c’est-à-dire associant une molécule oestrogénique: l’éthynilestradiol à une molécule progestative et alors appelée communément pilule , dont l’utilisation est associée à une augmentation du risque de thrombose veineuse par augmentation de la coagulabilité sanguine et qui justifie donc d’évaluer le risque avant toute prescription. Elle se présente sous forme de comprimé, de patch ou d’anneau
Ou progestative pure sous forme de comprimé ou d’implants.
Ou par stérilet qu’il soit au cuivre ou « hormonal ».
Sans oublier les produits spermicides.
S’il n’y a pas eu de grande révolution ces dernières années, certaines innovations récentes utilisant des nouvelles molécules progestatives ou des œstrogènes bioidentiques permettent d’élargir les propositions contraceptives, en espérant notamment améliorer le risque thromboembolique veineux par une réduction de l’impact de l’œstrogène sur les facteurs de la coagulation.
La contraception contenant de la Drosperinone:
OP: l’éthynilestradiol est remplacé par un œstrogène bioidentique :l’estétrol : l augmentation du risque de thrombose veineuse semble alors être diminuée et à un niveau égal à celui des pilules de deuxième génération avec une tolérance métabolique identique et une tolérance à l’oubli plus large, de 24 heures
progestative pure : la drospérinone démontre son innocuité sur le plan métabolique et des facteurs de la coagulation avec cependant moins de saignements imprévisibles et une tolérance à l’oubli plus large, de 24 heures ,que les contraceptions actuelles.
Le stérilet ou DIU (dispositif intrautérin)
Au cuivre : efficace dès le jour de son insertion, il est efficace, réversible, a une durée de vie de 5 ans mais augmente un peu la durée et/ ou l’abondance des règles. Il sera plutôt à éviter chez des femmes aux règles abondantes. Il peut maintenant être proposé aux femmes n’ayant pas eu d’enfant.
Hormonal particulièrement intéressant en cas de règles abondantes ; il peut d’ailleurs entrainer une disparition des règles (qui est sans inconvénient sur la santé de la femme) et est sans risque thromboembolique et cardiovasculaire.
Pour mémoire : la ligature de trompes
Et qu’en est-il de la contraception masculine en 2023 ?
La vasectomie entrainant une stérilité définitive, la recherche essaie de mettre au point une contraception réversible basée sur le même mode que la contraception hormonale féminine, c'est-à-dire agissant hormonalement sur l’axe hormonal hypophyse testicule.
L’objectif est d’obtenir une absence de spermatozoïdes (azoospermie) ou sinon un maximum de 1 million de spermatozoïdes/ ml dans l’éjaculat, de façon réversible, et sans entrainer d’effet indésirables importants. La difficulté vient du fait que la testostérone, indispensable au schéma contraceptif, doit en règle être utilisée par voie injectable.
La testostérone utilisée à doses supra physiologiques s’avère efficace mais difficile à utiliser sur du long terme (plusieurs comprimés à prendre chaque jour d’où une utilisation par voie injectable) et non dénuée d’effets indésirables. Cependant, de nouveaux androgènes de synthèse utilisables oralement semblent prometteurs.
Une autre voie possible consiste à bloque l’hypophyse par des médicaments dits antagonistes : très efficaces, ils ont l inconvénient d’être injectables. Mais, des formes orales sont en cours d’élaboration…
Il est encore possible d‘obtenir une contraception masculine efficace par des associations androgènoprogestatives, à l’image de la pilule : les progestatifs utilisés sont les mêmes que chez la femme sous forme orale ou injectable ou transdermique ou d’implants et sont associés à des androgènes injectables. Si l’efficacité et la tolérance sont au rendez vous, l’observance est cependant moyenne sur du long terme. Elle sera surement améliorée par le développement d’un gel transdermique contenant les deux hormones.